Victime de cyberharcèlement, que faire ?

Être victime de cyberharcèlement peut te donner un sentiment d’impuissance, mais il existe des mesures que tu peux prendre pour te protéger et demander de l’aide. La chose la plus importante à faire est de parler à un adulte en qui tu as confiance dès que tu réalises qu’il y a un problème.

Comment réagir à la cyberharcèlement:

Ignorer – Les docteurs Sameer Hinduja et Justin W. Patchin, du Cyberbullying Research Center, conseillent aux victimes de ne pas répondre aux « taquineries ou injures mineures » si elles peuvent l’éviter. Parfois, les l’harceleur sont encouragés par le fait de voir une réaction.

Conservez une trace des messages d’intimidation que vous recevez, sur papier. Si tu peux montrer à un adulte les messages eux-mêmes ou un journal indiquant le moment où tu les as reçus, il sera peut-être plus facile de vérifier ce qui s’est passé et qui était l’harceleur.

Tends la main – Tes parents, ton professeur préféré, les administrateurs de l’école, les conseillers et même les policiers peuvent t’aider à faire face à la cyberharcèlement. Les lois de ton état ou les politiques de ton école peuvent contenir des règles contre la cyberharcèlement que ces adultes de confiance peuvent faire valoir pour t’aider. Il est également utile de parler à des amis ou à un conseiller afin d’obtenir leur soutien lorsque tu te sens bouleversé par des commentaires blessants. Il n’y a aucune raison de souffrir seul lorsque vous êtes la cible de brimades.

Coupez les ponts avec l’harceleur – Le Conseil national de prévention du crime conseille aux victimes de cesser toute communication avec l’harceleur lorsque cela est possible. Vous pouvez peut-être bloquer son numéro de téléphone pour ne plus recevoir ses appels ou ses textos. Si ce n’est pas possible, vous pouvez envisager de changer de numéro de téléphone. Facebook et les fournisseurs de messagerie instantanée vous permettent de bloquer d’autres utilisateurs afin qu’ils ne puissent plus communiquer avec vous. Si, pour une raison quelconque, il n’est pas possible de bloquer un cyberharcèlement, vous pouvez toujours filtrer ses appels et supprimer ses messages sans les ouvrir.

Si vous êtes victime d’intimidation par l’intermédiaire d’un site Web, il y a de fortes chances que l’harceleur aille à l’encontre des conditions d’utilisation du site. Si vous signalez les intimidateurs à l’administrateur du site, ils risquent d’être expulsés du site. Le National Crime Prevention Council souligne que sur Facebook et Youtube, qui comptent parmi les sites les plus populaires en matière de cyberharcèlement, vous pouvez signaler les incidents de cyberharcèlement aux « centres de sécurité » des sites. Le Cyberbullying Research Center note également que vos parents peuvent vous aider en contactant votre fournisseur d’accès Internet, votre fournisseur de services de téléphonie mobile ou votre fournisseur de contenu. Dans certains cas, les fournisseurs peuvent examiner l’incident d’intimidation pour découvrir un intimidateur anonyme et peuvent également être en mesure de supprimer les messages offensants.

Il existe également des solutions et applications adaptées pour prévenir et accompagner les jeunes personnes faces au cyberharcèlement, tel que l’application Family Webcare, développée par l’agence iProtego. Jetez-y un coup d’oeil si vous vous sentez démunis devant cette situation.

Ce qu’il ne faut pas faire

Se mettre au niveau de l’harceleur. Lancer votre propre campagne de cyberharcèlement contre l’intimidateur ne vous mènera nulle part, surtout si vous finissez par enfreindre les lois de l’État ou le règlement de l’école.

Transmettre des contenus ou des messages d’harceleur. Si quelqu’un t’envoie un message d’intimidation, le transférer à un ami ne fait qu’aggraver le problème. On ne sait jamais jusqu’où peut aller une chaîne d’e-mails.

Crois l’harceleur. Ne laisse les laisse pas détruire ton estime de toi. Personne ne mérite d’être harcelé. Les actions lâches et destructrices des cyberharcèlement sont souvent plus liées à leurs propres problèmes qu’à toi. Lorsque l’harcèlement te déprime, parles-en à quelqu’un en qui tu as confiance et qui pourra te remonter le moral.