Élection présidentielle camerounaise: fake news, mensonge et rumeurs

La campagne ainsi que le scrutin pour l’élection du prochain président du Cameroun a été le théâtre d’un déballage de fausses informations en provenance de certains candidats d’opposition, cachant mal leur frustration face à des sondages et des résultats défavorables.

On a ainsi pu observer, sur la dernière ligne droite de la campagne, ainsi que le jour même du vote ainsi que ceux qui suivirent, un déferlement de fake news, toutes plus improbables et grotesques les unes que les autres.

Le cas de la campagne présidentielle américaine a permis de faire émerger ce problème auquel les autorités sont confrontées, et peuvent mettre à mal la sérénité du débat démocratique.

Le Cameroun n’échappe pas à cette épidémie de fake news. Voici quelques exemples datant des derniers jours et semaines.

L’affaire la plus marquante de ces derniers jours, est la manière dont des observateurs internationaux ont été traîné dans la boue par une certaine presse n’ayant pas pris soin de vérifier l’intégralité des informations.

En effet, des observateurs venus du monde entier et ayant le statut d’observateurs indépendants, ont été humiliés par des fakes news, alors même qu’ils étaient venus permettre de valider le déroulement du scrutin présidentiel.

L’affaire prend sa source dans une confusion anecdotique, qui a été monté en épingle, détourné et déformé par une partie de l’opposition. Les observateurs indépendants présents dans les bureaux de vote faisant parvenir leurs constats et rapports au travers de l’application de l’ONG anti-corruption Transparency International.

Cependant, un quiproquo est né car ces observateurs indépendants, du fait de leur utilisation de la plateforme de Transparency, ont été confondus avec le fait d’être des employés de l’ONG, alors même que cette dernière n’avait pas estimé nécessaire d’y envoyer ses propres représentants. Ces observateurs ont alors été injustement accusés d’être de “faux observateurs”, alors même qu’ils avaient été validé par le Ministère de l’intérieur, et que sur leur badge, ils ont toujours mentionné être présent en tant qu’indépendant.

La raison réelle pour laquelle cette fake news s’est relayée, relève plutôt de la manœuvre politicienne de certains candidats d’opposition qui tentent de discréditer tous les observateurs n’allant pas dans leur sens.