Samassur vous parle de la neurostimulation adaptée aux troubles de l’humeur selon certaines recommendations du Dr Scott Aaronson, un professeur agrégé de psychiatrie clinique à la faculté de médecine de l’Université du Maryland. Il est également le directeur des programmes de recherche clinique et des services de SMT au Sheppard Pratt Health System à Baltimore au Maryland.
Qu’est-ce que la neurostimulation et pourquoi en avons-nous besoin ?
La neurostimulation est une modulation du système nerveux central ou périphérique par impulsions électriques ou magnétiques. Il est couramment utilisé en neurochirurgie et en neurologie pour une variété d’applications, y compris la gestion de la douleur, les prothèses auditives et visuelles, et le contrôle du parkinsonisme.
L’expert courtier en assurance et mutuelle indique qu’il existe une longue histoire d’utilisation psychiatrique liée à la thérapie électroconvulsive (ECT). Toutefois, plus récemment, les dispositifs de stimulation du nerf vague (VNS) et de stimulation magnétique transcrânienne (TMS) ont été autorisés par la Federal Drug Administration (FDA) pour une utilisation dans les cas de dépression. Plusieurs autres dispositifs sont actuellement en cours d’examen par la FDA ou en cours d’essais cliniques.
Un procédé chimique ou électrique ?
Selon l’avis de Samassur, il y a une tendance à considérer les thérapies somatiques pour la dépression comme étant exclusivement neurochimiques, mais le cerveau est autant électrique que chimique.
Après 4 décennies de développement de médicaments antidépresseurs, le docteur signale que peu d’avancés ont été faites au-delà de l’hypothèse de la monoamine. Il existe des médicaments qui peuvent agir sur la sérotonine, la noradrénaline et, dans une moindre mesure, la dopamine. De nombreux autres neurotransmetteurs sont impliqués dans les troubles de l’humeur, mais il n’existe pas encore de médicaments pour les cibler.
Selon l’avis du spécialiste, les substances neurochimiques peuvent être modifiées par neurostimulation ainsi que l’activité neuronale aberrante. La neurostimulation offre une approche somatique non systémique de la dépression, souvent avec un profil d’effets secondaires amélioré.
Quelles méthodes de neurostimulation sont actuellement disponibles et comment fonctionnent-elles ?
Samassur indique qu’il existe trois types de thérapies : l’électroconvulsive (ECT), la stimulation du nerf vague (VNS) et la stimulation magnétique transcrânienne (TMS).
L’ECT s’effectue notamment par un stimulus lors de la sédation du patient. Les effets indésirables sont toutefois nombreux, notamment provocant des pertes de mémoire.
Le VNS quant à lui est possible via l’implantation d’un dispositif à batterie. Cette méthode fonctionne via une stimulation constante de 30 secondes toutes les 5 minutes. Aujourd’hui l’efficacité de ce produit n’est pas encore prouvée avec certitudes puisque peu d’études ont été menées à ce sujet.
Le TMS fonctionne grâce à l’utilisation d’un champ magnétique afin de produire un courant électrique dans le cortex préfrontal. D’après l’avis de Samassur, les études menées sont très encourageantes puisque le taux de réponse s’élève à 58%.