L’autisme est un trouble neurologique qui affecte le développement de l’enfant et peut être diagnostiqué avant l’âge de trois ans. Peu importe le degré d’autisme, le trouble doit être pris en charge de façon appropriée pour permettre à l’enfant de vivre une vie la plus normale possible. Le point avec le médecin psychiatre au Mans, Emile Henneguelle.
Qu’est-ce que l’autisme ?
L’autisme est considéré comme un trouble neuro-développemental complexe et précoce dont les symptômes varient en fonction de l’intensité du trouble. « Ce dysfonctionnement est causé par un problème neurobiologique que l’on classe parmi les troubles envahissants du développement (TED) » souligne Emile Henneguelle.
Troubles de communication
Pour la communauté scientifique et l’OMS, l’autisme est un trouble qui affecte le développement du cerveau pendant sa période de maturation. Il en résulte des difficultés pour l’enfant à développer ses capacités de communication avec autrui et à maintenir des interactions sociales satisfaisantes. D’autres symptômes peuvent aussi apparaître au fur et à mesure des années.
L’autisme peut prendre plusieurs formes mais il est souvent associé à d’autres troubles mentaux. Dans 70% des cas, on observe un retard de développement mental chez l’enfant, de même qu’un quotient intellectuel inférieur à 70, quand plus de la moitié de la population dispose d’un QI entre 90 et 110. L’autisme est un trouble qui dure toute la vie, mais il peut être très bien pris en charge quand il est détecté assez tôt par un medecin.
Comment diagnostiquer un autisme ?
Selon Emile Henneguelle, de nombreux symptômes doivent pousser les parents à consulter un médecin généraliste en premier lieu. Le premier signe qui doit alerter est une difficulté de l’enfant à développer son langage : sa pensée est désorganisée, il a tendance à répéter des mots ou des phrases et l’échange verbal avec ses parents manque beaucoup de cohérence.
Les troubles physiques
Au niveau des signes physiques, les enfants autistes ont tendance à mettre en place des gestes répétitifs avec leur corps : bouger les mains, mouvements de balancier, manies et tocs à un très jeune âge… Psychologiquement parlant, un enfant qui présente des signes d’autisme supporte très mal toute idée de changement dans sa routine. En général, prendre de nouvelles habitudes est très difficile, et l’enfant s’y oppose farouchement.
Si tous ces signes sont liés à des troubles du sommeil ou de l’alimentation, des crises d’angoisse, une hypersensibilité sensorielle ou une dépression psychotique, il est fortement recommandé de consulter un medecin generaliste pour commencer à poser un diagnostic. « Un médecin pourra généralement suspecter la présence d’un autisme, mais devra vous orienter vers d’autres spécialistes pour confirmer le diagnostic et commencer une prise en charge adéquate du trouble » souligne Emile Henneguelle.
Emile Henneguelle: le psychiatre et l’autisme
Peu importe le degré d’autisme qui a été détecté chez l’enfant, consulter un psychiatre est généralement indispensable pour pouvoir traiter le trouble ou le contrôler. Pendant longtemps, la psychiatrie a servi de refuge aux parents et enfants qui avaient tendance à se sentir abandonnés par un système médico-social non adapté et des écoles peu enclines à prendre en charge des élèves atteints d’un trouble neurologique.
Traitement de l’autisme et pédopsychiatrie
Aujourd’hui toutefois, l’internement ou la présence d’enfants dans des hôpitaux psychiatriques n’est plus nécessairement la voie la plus suivie par des médecins et des psychiatres. La pédopsychiatrie a toujours son rôle à jouer dans le traitement de l’autisme, mais elle doit être mise en place en complément d’autres mesures bénéfiques à l’enfant : écoles adaptées, meilleure intégration scolaire, présence d’éducateurs et de spécialistes de la psychomotricité…
Il est toujours conseillé de consulter un psychiatre quand on doit faire face à un diagnostic d’autisme. Aujourd’hui, les connaissances médicales liées à ce trouble ont beaucoup évolué, de même que les techniques pour le prendre en charge. Le tout est de trouver la solution la mieux adaptée à l’enfant.