Avec la montée en puissance de la vente sur internet, les réflexions sur l’avenir du livre et de son écosystème tournent désormais autour de sa migration vers le support électronique. Chaque jour, ils sont des milliers d’internautes à se rendre sur ces échoppes virtuelles pour faire leurs courses. Mais, ces dernières années, de plus en plus de voix s’élèvent pour accuser les librairies en ligne de tuer progressivement les librairies physiques. Pour plusieurs, elles auraient un impact négatif sur toute la chaîne du livre. Qu’en est-il vraiment ? Une analyse pointue de la question permet d’y voir un peu clair. Lisez plutôt.
Amazon : un modèle pour les librairies indépendantes ?
Chez Amazon, la chaîne logistique des librairies en ligne est guidée tant par la consultation des pages des produits disponibles que par leur achat. De plus, les passages qui décrivent l’organisation des entrepôts sont très intéressants pour un bibliothécaire, puisque les livres sont généralement classés selon leur ordre d’arrivée, leur popularité ainsi que la place disponible.
En outre, l’animation et le développement du site constituent un énorme atout pour les éditeurs. D’abord, l’importance des données bibliographiques vise à informer le consommateur et à améliorer les prestations. Ensuite, les suggestions basées sur l’historique des achats et les algorithmes permettent d’anticiper les demandes. Enfin, les contenus éditoriaux et les commentaires des acheteurs aident les nouveaux clients dans leur choix.
La FNAC et la croissance de la vente en ligne
Quand on considère l’histoire de la librairie en France depuis ses origines, l’élargissement progressif de la concurrence dans ce domaine est un facteur qui saute aux yeux. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui soutiennent que l’arrivée de la vente en ligne a plus ou moins fragilisé les librairies indépendantes. Cependant, il convient de rappeler que la vente par correspondance n’a rien de nouveau. Contrairement à ce que pensent plusieurs personnes, elle a seulement pris une dimension plus considérable grâce aux librairies en ligne.
D’après les résultats d’une étude, 17 % de livres étaient vendus via internet. Mais, la majorité des responsables commerciaux des maisons d’édition n’accordent que peu d’attention à l’écart entre les titres achetés en ligne et ceux acquis dans les librairies physiques. Pourtant, l’impact de la FNAC demeure.
Juste après sa mise en place, cette librairie en ligne a carrément pris le monopole de la vente des livres. Face à son influence de plus en plus grandissante, les librairies indépendantes n’ont pas tardé à réagir. Avec le temps, elles ont fini par se doter de leurs propres plateformes de vente en ligne. Elles n’hésitent pas à s’inscrire sur les sites d’Amazon et de la FNAC pour se donner plus de visibilité moyennant une commission sur les ventes réalisées grâce au dispositif Marketplace.
En résumé, Amazon et la FNAC ne constituent pas vraiment des menaces pour les librairies physiques. Ces sites de vente de livres en ligne permettent aux librairies indépendantes de se réinventer pour mieux atteindre les clients. Si cette cohabitation est souvent bénéfique pour les deux parties, elle ne va pas toujours de soi.