Les mers et océans représentent 71% de la surface du globe. On estime à 40Gtep équivalent pétrole, la force du vent en mer dont une partie se transforme en houles et vague et à 2Gtep équivalent pétrole la force des marais dues principalement à l’attraction lunaire. Par comparaison, selon le consultant Geoffroy Stern, expert en analyse économique et stratégique, les besoins en énergie de l’humanité en 2050 sont estimés à 20Gtep équivalent pétrole.
Les parcs éoliens off-shore en Europe
Si plusieurs solutions d’exploitation de l’énergie marine existent ou sont en cours de développement, aujourd’hui, la seule technologie réellement développée sur les océans est l’éolien off-shore. Principal avantage : le vent en mer est plus fort et plus régulier que sur la terre produisant 2 fois plus d’énergie. Les trois plus grandes puissances éoliennes off-shore installées dans le monde sont le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Danemark.
Le paradoxe français
Goeffroy Stern précise que la France est en retard sur ce domaine. Elle aura ses premières parcs éoliens off-shore en 2018 avec comme prestataires Alstom et Areva qui débutent dans l’activité. La France est pourtant le deuxième potentiel énergétique marin mondial derrière les Etats-Unis, avec 11 millions de Km2 d’eau sous sa juridiction et 4 façades maritimes pour sa métropole.
A l’exception des usines marémotrices qui utilisent les mouvements de l’eau créés par les marais, les techniques océaniques sont au stade de démonstrations et de projets pilotes. Et nombres d’entre elles exigent davantage de recherches et de développements.
Autres technologies d’énergie marine
L’énergie houlomotrice est produite par exemple par le mouvement des vagues. Plus de 50 projets houlomoteurs sont actuellement à l’étude dans le monde. En revanche, la France reste en attente de projets, par exemple le SEAREV. La façade Atlantique pourrait délivrer une puissance équivalente à celle de 5 réacteurs nucléaires.
Avec l’énergie thermique, Geoffroy Stern précise que si nous arrivions à récupérer 0.07% de l’énergie solaire absorbée par les océans, cela représenterait 10 millions de Mégawatts. Le projet Nemo en Martinique doit recevoir des subventions européennes pour une centrale thermique qui devrait alimenter 35 000 foyers.